Itinéraire |
Né le 28 novembre 1908 à Fort de France.
Premier mariage : 1 enfant ; Veuf; Second mariage: 2 enfantsLycée
de la
Martinique, accessit
de dissertation philosophique au Concours Général de
1926.
Classe
de 1ère supérieure au lycée Louis-le-Grand
( études interrompues pendant deux ans à
la suite d’une
pleurésie
).
Entre au lycée Henri IV où il est
l’élève
du philosophe ALAIN .
Poursuivra
plus tard à la Sorbonne l’étude
du Grec et de la philosophie Grecque avec Albert
RIVAUD.
1930 | Incident
à l’oral de l’Ecole
Normale Supérieure où son
exposé
sur Durkheim
déplaît, et est sanctionné par une
note
désastreuse.
Jules Monnerot développera plus tard l’exposé en question, sans rien y changer, dans un livre " Les faits sociaux ne sont pas des choses ". Aujourd’hui les postulats que Monnerot a posés dans ce livre sont universellement admis. L’auteur est pillé, mais non cité ( le fait se reproduira). |
1932
-
1936 |
Suit
les
cours d’ethnologie
de l’Institut de Géographie ( Faculté des sciences de
Paris
)
Attaché à la Bibliothèque Nationale de Paris où il procède au classement de près d’un siècle de comptes rendus des débats parlementaires des pays du Commonwealth britannique. A la même époque: " membre correspondant du mouvement surréaliste ", selon l’expression de ROGER CAILLOIS. Explorations sur place et voyages immobiles. Jules Monnerot a l’impression de parcourir dans toute leur étendue différents milieux de la capitale, passant d’austères études au French Cancan du Moulin Rouge où certains surréalistes lui servent de cicérone. Il participe aux manifestations de la secte, pour laquelle, " le scandale pour le scandale " (ARAGON ) joue le même rôle que " l’art pour l’art " chez les Parnassiens. D’où tout le temps de sa vie, avec une obstination puérile, des attaques antédiluviennes par lesquelles les communistes et leurs complaisants tentent sans succès de rendre les coups qu’il leur portera. Les orthodoxies et conformismes qu’il a combattus ou négligés se comportent à son égard comme la loi anglaise " Tout ce que vous avez pu écrire et dire sera retenu contre vous ". Peu importe la date. Fait la connaissance de GEORGES DUMEZIL qu’il visite rue des Petits Champs, et dont il suit les travaux avec un très vif intérêt. |
Suite 1932 - 1936
|
Jules Monnerot s’intéresse de moins en moins aux puérilités des surréalistes. Il reprend des études non plus imposées par un cursus universitaire quelconque, mais choisies par lui, pose pour lui-même les bases d’une sociologie historique fondée sur une comparaison des formes et des fonctions, et la recherche de modèles polyhistoriques. Il étudie le droit constitutionnel et la politique à partir de l’histoire. Son poste à la Bibliothèque Nationale met des livres utiles à sa disposition. Lit et annote Marx, Lénine, Trotsky, Georges Sorel, etc... C’est pourquoi Jules Monnerot ne peut pas être compté dans les rangs de ceux qu’on a appelé " les non-conformistes des années 1930 ". Parce qu’ils commettaient à ses yeux une erreur qui ne pardonne pas. Ils préconisaient ce qu’ils préféraient sans en savoir assez. Ils ignoraient totalement, sauf accident dû au hasard, et les conditions probables, et les effets possibles, de ce qu’ils préféraient. On ne pouvait fonder une politique sur une méconnaissance pareille de la sociologie historique, et en pareille matière, préconiser ce qu’on préfère. Ces " non conformistes des années 30 " , quel que soit leur talent, restent prisonniers de la " sous-culture journalistique " , n’étant, en définitive, ni des experts, ni des professionnels de la politique, ils demeurent des amateurs au pire sens du terme. Directeur ( avec Roger Caillois notamment ) de la revue " Inquisitions ". Lorsque Tristan Tzara et Aragon veulent se servir de cette publication pour appeler à combattre aux côtés des révolutionnaires Espagnols, il refuse et s’en va, ce qui met fin à l’existence de la revue. En même temps il s’occupe de la section universitaire du " Front Social " de Gaston Bergery, formation qui, selon lui, ne doit être ni " de droite " ni " de gauche ", ce qui devait être la politique du R.P.F. fondé en 1947 par le Général de Gaulle. |
1937 - 1939 | Fonde
avec Georges
BATAILLE et quelques autres le Collège
de Sociologie dont
les trois objectifs majeurs étaient d’analyser les mythes, le
Pouvoir,
et le Sacré, qui sont au centre de toutes les
sociétés
. La guerre rend impossible cette entreprise sur laquelle les
protagonistes
ne s’entendaient d’ailleurs pas.
En même temps Jules Monnerot
pose et
se pose le problème ( conversations avec Bataille
et Malraux )
d’une
reconstitution impérative de l’organisme politique
Français
pour faire face à la deuxième guerre mondiale que l’on
voit
venir à toute vitesse . Ce que les suppôts, les
mercenaires
du communisme et ceux qui les craignent, appelleront son " fascisme
" . Ceux qui le traiteraient sincèrement de fasciste
sont
victimes
d’un rétrécissement de perspective. Ils confondent toute
reconstitution impérative avec des cas particuliers
situés
et datés et participant du caractère historique de
l’époque,
que jamais on ne reverra deux fois ( fascisme
italien). |
1939 |
Auteur
de l’enquête : Il y a toujours eu des directeurs de
conscience
en occident, dans la revue Volontés qu’il
co-dirige.
Réponses
de personnalités diverses:
l’ " Encadrement métropolitain des troupes indigènes ". |
1940 | Retraite de 40 dans un détachement du deuxième R.T.A.. |
1940-1945
Octobre 1940 à Août 1944
1945 |
Fait partie activement du réseau qui devait s’appeler bien plus tard Ceux de la Libération. Réseau qui avait été fondé par Julien Guadet, dont faisait partie MÉDÉRIC et dont le chef était ROGER COQUOIN tué par les Allemands en janvier 1944. Le réseau est démantelé par les Allemands. Entrée dans la clandestinité. Immobilisé par un grave accident ( intoxication par le gaz, dans l’appartement du photographe HENRI Cartier-Bresson ) La poésie moderne et le Sacré, Gallimard |
1946 | Les
faits
sociaux ne
sont pas des choses, Gallimard
On meurt les yeux ouverts, fictions, Gallimard Membre du Comité Directeur de la revue Confluences Co-fondateur de la revue Critique , qu’il quittera quand la revue sera subventionnée par le C.N.R.S., alors d’obédience ou de mouvance communiste. |
1949 :
A partir de 1949 :
|
Sociologie du Communisme, Gallimard.( Traductions anglaise, allemande, plus tard italienne, espagnole, portugaise). Ses analyses des théories du marxisme et des procédés du communisme lui valent l’animosité durable des intellectuels qui en ont été dupes, ou ne les ont pas faites. A ce sujet Jules Monnerot enregistre l’aptitude extraordinaire des intéressés à ne pas voir et à ne pas savoir. Rencontre de sérieux obstacles du fait principalement de sa résistance au terrorisme intellectuel s’exerçant dans les milieux de l’Université, de l’ Information et de l’ Edition, d’une manière croissante. Conseiller national du Rassemblement du Peuple Français (R.P.F.) fondé par le Général de Gaulle. Rédige et propose une Constitution pour l’ Union Française . Il est l’un des animateurs de la revue Liberté de l’ Esprit , avec ANDRÉ MALRAUX et JACQUES SOUSTELLE. Préface au livre de LOUIS
VALLON alors
Directeur de la Monnaie:Le dilemme Français Editeur Denoel - 1951 En collaboration : " What Europe
thinks of
America, by a panel of influencial Europeans", The John
Day
Company New York. La Guerre en question, Gallimard. Livre
à propos duquel Jules Monnerot aime à rappeler la phrase
célèbre de Renan " Le peu de cas que la Patrie fait de
nos
avis ne nous dispense pas de les lui donner ". |
Depuis 1951 : |
Consultant
( Sociologue-conseil
) , conseiller de synthèse . Est consulté notamment par
le
gouvernement de la République Fédérale d’Allemagne
lors du procès que ce gouvernement intente au Parti Communiste
Ouest-Allemand
devant la
Cour Constitutionnelle de Karlsruhe, et qui aboutit à
la dissolution de ce parti en 1954. Pour cette mission il a
demandé
l’autorisation au gouvernement Français qui la lui a
accordée.
Il a vu :
Nombreuses collaborations à des revues Françaises et étrangères. |
1952 - 1958 :
1958 : |
Conférence
chaque
année à l’
Ecole Supérieure de Guerre. ( Directeurs : Général DE LA CHAPELLE, Général LECOMTE ). Sujet: Principes et régularités concernant la " guerre psychologique " . Collaboration à l’hebdomadaire La
Nation Française . |
A partir de 1959: |
Opposition à la politique Méditerranéenne du Général DE GAULLE. |
1960 : |
Membre de l’Association pour la Défense de l’Intégrité du Territoire, avec notamment : |
1960 - 1965 :
|
A
la
demande de René
Gillouin, travaille à l’organisation et aux manifestations
du
CEPEC
( conférences et séminaires notamment à Grenoble
et
à bordeaux )
Co-fondateur, membre du Comité de Direction ,puis, après une interruption, Directeur Politique de l’ hebdomadaire l’ Esprit Public . Subit sévèrement les formes modernes et " libérales " de l’ostracisme . |
1965 : |
Réédition
de Sociologie du Communisme.
Collaborations diverses , notamment au journal Le Nouveau Candide. |
1969 : |
Sociologie
de la révolution, Fayard .
Les lois du tragique, P.U.F. Démarxiser l’université, La Table Ronde. |
1970
:
1975 : |
Vice
président
du parti Progrès
et Liberté fondé par
JACQUES SOUSTELLE .
Inquisitions, José Corti. |
1977 : | Intelligence de la politique, tome 1, L’Antiprovidence, Gauthier-Villard. |
21
Mars 1977:
|
Thèses
sur travaux: Docteur es Lettres et Sciences Humaines , titre
décerné
par l’Université Lille III . Le jury était
constitué
des personnalités suivantes :
|
1978 : | Intelligence
de la
politique, tome 2 ,
Introduction à la Doxanalyse, Pareto-Freud Gauthier Villars. |
1979 :
|
Réédition
de Sociologie du Communisme chez Albin Michel
.
Se heurte depuis 1965 à toutes sortes de résistances où se reconnaît parfois la vindicte communiste . Ses écrits ne sont pas publiés. Est interdit de journalisme, à part quelques articles au Figaro. Et d’antenne. |
Depuis
1985 :
1987 : |
Conférences
au Club
de l’Horloge présidé par Henry de
Lesquen,
dont il suit les travaux avec beaucoup d’intérêt.
Désintox, Au secours de la France décérébrée, Albatros. |
1990 : | En désaccord sur la guerre du Golfe, Jules Monnerot démissionne du Front National. Il avait accepté d’en être le Président du Conseil Scientifique. |
1994
:
|
Membre du comité de rédaction de la Revue de Politique indépendante dirigée par JEAN-ANTOINE GIANSILY, président du centre national des indépendants . |