Jules Monnerot




Itinéraire

 


 

LA MARTINIQUEE t a t  c i v i l :FORT DE FRANCE

Né le 28 novembre 1908 à Fort de France.

Premier mariage : 1 enfant ; Veuf; Second mariage: 2 enfants
Décédé à Saint Germain en Laye le 4 décembre 1995.




E t u d e s :

Lycée de la Martinique, accessit de dissertation philosophique au Concours Général de 1926.
LYCEE HENRI IV TOUR CLOVIS

LYCEE LOUIS le GRANDClasse de 1ère supérieure au lycée Louis-le-Grand
( études interrompues pendant deux ans à la suite d’une pleurésie ).



Entre au lycée Henri IV où il est l’élève du philosophe ALAIN .





Poursuivra plus tard à la Sorbonne l’étude du Grec et de la philosophie Grecque avec Albert RIVAUD.

 
1930  Incident à l’oral de l’Ecole Normale Supérieure où son exposé sur Durkheim déplaît, et est sanctionné par une note désastreuse.  

Jules Monnerot développera plus tard l’exposé en question, sans rien y changer, dans un livre "  Les faits sociaux ne sont pas des choses ". Aujourd’hui les postulats que Monnerot a posés dans ce livre sont universellement admis.  

L’auteur est pillé, mais non cité ( le fait se reproduira).

1932 - 1936








MELANCOLIE et MYSTERE d'une RUE 1914
Suit les cours d’ethnologie de l’Institut de Géographie ( Faculté des sciences de Paris )  Lit de très prés les grands classiques d’ethnologie et d’ethnographie anglais, autrichiens, américains et français. En tire profit du point de vue de la méthode 

Attaché à la Bibliothèque Nationale de Paris où il procède au classement de près d’un siècle de comptes rendus des débats parlementaires des pays du Commonwealth britannique. A la même époque: "  membre correspondant du mouvement surréaliste ", selon l’expression de ROGER CAILLOIS 

Explorations sur place et voyages immobiles. Jules Monnerot a l’impression de parcourir dans toute leur étendue différents milieux de la capitale, passant d’austères études au French Cancan du Moulin Rouge où certains surréalistes lui servent de cicérone.  

Il participe aux manifestations de la secte, pour laquelle, " le scandale pour le scandale " (ARAGON ) joue le même rôle que "  l’art pour l’art " chez les Parnassiens. D’où tout le temps de sa vie, avec une obstination puérile, des attaques antédiluviennes par lesquelles les communistes et leurs complaisants tentent sans succès de rendre les coups qu’il leur portera. Les orthodoxies et conformismes qu’il a combattus ou négligés se comportent à son égard comme la loi anglaise "  Tout ce que vous avez pu écrire et dire sera retenu contre vous ". Peu importe la date. 

Fait la connaissance de GEORGES DUMEZIL qu’il visite rue des Petits Champs, et dont il suit les travaux avec un très vif intérêt.

 
 

  

Suite 1932 - 1936 
 

  

  

  

  

  

  

  

  

  

  

  

   

 

  
Jules Monnerot s’intéresse de moins en moins aux puérilités des surréalistes. Il reprend des études non plus imposées par un cursus universitaire quelconque, mais choisies par lui, pose pour lui-même les bases d’une sociologie historique fondée sur une comparaison des formes et des fonctions, et la recherche de modèles polyhistoriques. Il étudie le droit constitutionnel et la politique à partir de l’histoire. Son poste à la Bibliothèque Nationale met des livres utiles à sa disposition. Lit et annote Marx, Lénine, Trotsky, Georges Sorel, etc... 

C’est pourquoi Jules Monnerot ne peut pas être compté dans les rangs de ceux qu’on a appelé " les non-conformistes des années 1930 ". Parce qu’ils commettaient à ses yeux une erreur qui ne pardonne pas. Ils préconisaient ce qu’ils préféraient sans en savoir assez. Ils ignoraient totalement, sauf accident dû au hasard, et les conditions probables, et les effets possibles, de ce qu’ils préféraient. On ne pouvait fonder une politique sur une méconnaissance pareille de la sociologie historique, et en pareille matière, préconiser ce qu’on préfère. Ces " non conformistes des années 30 " , quel que soit leur talent, restent prisonniers de la " sous-culture journalistique " , n’étant, en définitive, ni des experts, ni des professionnels de la politique, ils demeurent des amateurs au pire sens du terme. 

Directeur ( avec Roger Caillois notamment ) de la revue " Inquisitions ". Lorsque Tristan Tzara et Aragon veulent se servir de cette publication pour appeler à combattre aux côtés des révolutionnaires Espagnols, il refuse et s’en va, ce qui met fin à l’existence de la revue. 

En même temps il s’occupe de la section universitaire du " Front Social " de Gaston Bergery, formation qui, selon lui, ne doit être ni " de droite " ni "  de gauche ", ce qui devait être la politique du R.P.F. fondé en 1947 par le Général de Gaulle

1937 - 1939 Fonde avec Georges BATAILLE et quelques autres le Collège de Sociologie dont les trois objectifs majeurs étaient d’analyser les mythes, le Pouvoir, et le Sacré, qui sont au centre de toutes les sociétés . La guerre rend impossible cette entreprise sur laquelle les protagonistes ne s’entendaient d’ailleurs pas. 

En même temps Jules Monnerot pose et se pose le problème ( conversations avec Bataille et Malraux ) d’une reconstitution impérative de l’organisme politique Français pour faire face à la deuxième guerre mondiale que l’on voit venir à toute vitesse . Ce que les suppôts, les mercenaires du communisme et ceux qui les craignent, appelleront son "  fascisme " . Ceux qui le traiteraient sincèrement de fasciste sont victimes d’un rétrécissement de perspective. Ils confondent toute reconstitution impérative avec des cas particuliers situés et datés et participant du caractère historique de l’époque, que jamais on ne reverra deux fois ( fascisme italien). 
 

  

1939

Auteur de l’enquête : Il y a toujours eu des directeurs de conscience en occident,  dans la revue Volontés qu’il co-dirige. Réponses de personnalités diverses:   Reclassé service armé sur sa demande, E.O.R. à Vincennes. Versé dans
l’ "  Encadrement métropolitain des troupes indigènes ".
 
1940 Retraite de 40 dans un détachement du deuxième R.T.A..
1940-1945 

Octobre 1940 à Août 1944 

  
  Fin 1943



Printemps 1944

1945

  

Fait partie activement du réseau qui devait s’appeler bien plus tard  Ceux de la Libération. Réseau qui avait été fondé par Julien Guadet, dont faisait partie MÉDÉRIC et dont le chef était ROGER COQUOIN tué par les Allemands en janvier 1944.  


Le réseau est démantelé par les Allemands.  
 Entrée dans la clandestinité.

Immobilisé par un grave accident ( intoxication par le gaz, dans l’appartement du photographe HENRI Cartier-Bresson ) 

La poésie moderne et le Sacré, Gallimard

1946 Les faits sociaux ne sont pas des choses, Gallimard 

On meurt les yeux ouverts, fictions, Gallimard 

Membre du Comité Directeur de la revue  Confluences  

Co-fondateur de la revue  Critique  , qu’il quittera quand la revue sera subventionnée par le C.N.R.S., alors d’obédience ou de mouvance communiste.

 
1949 : 
 

  

A partir de 1949 : 

  

  

  

  

  

  

  

  

  

  
 
1951 :


  
Sociologie du Communisme,
Gallimard.( Traductions anglaise, allemande, plus tard italienne, espagnole, portugaise). Ses analyses des théories du marxisme et des procédés du communisme lui valent l’animosité durable des intellectuels qui en ont été dupes, ou ne les ont pas faites. A ce sujet Jules Monnerot enregistre l’aptitude extraordinaire des intéressés à ne pas voir et à ne pas savoir. 

Rencontre de sérieux obstacles du fait principalement de sa résistance au terrorisme intellectuel s’exerçant dans les milieux de l’Université, de l’ Information et de l’ Edition, d’une manière croissante.  

Conseiller national du Rassemblement du Peuple Français (R.P.F.) fondé par le Général de Gaulle. Rédige et propose une Constitution pour l’ Union Française . Il est l’un des animateurs de la revue  Liberté de l’ Esprit , avec ANDRÉ MALRAUX et JACQUES SOUSTELLE 

Préface au livre de LOUIS VALLON alors Directeur de la Monnaie:Le dilemme Français  Editeur Denoel - 1951

En collaboration : " What Europe thinks of America, by a panel of influencial Europeans", The John Day Company New York. 
  

La Guerre en question, Gallimard. Livre à propos duquel Jules Monnerot aime à rappeler la phrase célèbre de Renan " Le peu de cas que la Patrie fait de nos avis ne nous dispense pas de les lui donner ". 
 

 
  

Depuis 1951 :

Consultant ( Sociologue-conseil ) , conseiller de synthèse . Est consulté notamment par le gouvernement de la République Fédérale d’Allemagne lors du procès que ce gouvernement intente au Parti Communiste Ouest-Allemand devant la Cour Constitutionnelle de Karlsruhe, et qui aboutit à la dissolution de ce parti en 1954. Pour cette mission il a demandé l’autorisation au gouvernement Français qui la lui a accordée. Il a vu :  Donne des cours de sociologie politique et des "  conseils de synthèse " dans diverses institutions notamment au Collège de l’Europe à Bruges. 

Nombreuses collaborations à des revues Françaises et étrangères.

  

1952 - 1958 : 

  

  

  

1958 :

Conférence chaque année à l’ Ecole Supérieure de Guerre. 
( Directeurs : Général DE LA CHAPELLE, Général LECOMTE ).  
Sujet: Principes et régularités concernant la " guerre psychologique " . 

Collaboration à l’hebdomadaire La Nation Française . 
Quelques idées politiques et constitutionnelles 
Editions de La Nation Française.

A partir de 1959:    
Opposition à la politique Méditerranéenne du Général DE GAULLE.
  

1960 :

 Membre de l’Association pour la Défense de l’Intégrité du Territoire, avec notamment : 
  

1960 - 1965 :  

  

 

A la demande de René Gillouin, travaille à l’organisation et aux manifestations du CEPEC ( conférences et séminaires notamment à Grenoble et à bordeaux ) 

Co-fondateur, membre du Comité de Direction ,puis, après une interruption, Directeur Politique de l’ hebdomadaire l’ Esprit Public . Subit sévèrement les formes modernes et "  libérales " de l’ostracisme . 

 
  

1965 : 

Réédition de Sociologie du Communisme.

Collaborations diverses , notamment au journal Le Nouveau Candide.

  

1969 :

Sociologie de la révolution, Fayard .

Les lois du tragique, P.U.F

Démarxiser l’université, La Table Ronde.

1970 : 

1975 :

Vice président du parti Progrès et Liberté fondé par JACQUES SOUSTELLE .

Inquisitions, José Corti.

 1977 : Intelligence de la politique, tome 1, L’Antiprovidence, Gauthier-Villard.
 21 Mars 1977:

 

  

 

  Thèses sur travaux: Docteur es Lettres et Sciences Humaines , titre décerné par l’Université Lille III . Le jury était constitué des personnalités suivantes :  
  • M.. Reboul ( Littérature)
  • Mme Parain-Vial ( Epistémologie)
  • M. Trenard ( Histoire )
  • M. Girardet ( Politologue )
  • M. Trottignon ( Philosophie )
1978 : Intelligence de la politique, tome 2 , Introduction à la Doxanalyse, Pareto-Freud 
Gauthier Villars.
  
1979 :  

  

  

 

Réédition de Sociologie du Communisme chez Albin Michel .

Se heurte depuis 1965 à toutes sortes de résistances où se reconnaît parfois la vindicte communiste . Ses écrits ne sont pas publiés. Est interdit de journalisme, à part quelques articles au Figaro. Et d’antenne.

Depuis 1985 : 

  

1987 :

Conférences au Club de l’Horloge présidé par Henry de Lesquen, dont il suit les travaux avec beaucoup d’intérêt. 

Désintox, Au secours de la France décérébrée, Albatros.

1990 : En désaccord sur la guerre du Golfe, Jules Monnerot démissionne du Front National. Il avait accepté d’en être le Président du Conseil Scientifique.
 1994 : 

  

 

  
Membre du comité de rédaction de la  Revue de Politique indépendante dirigée par JEAN-ANTOINE GIANSILY, président du centre national des indépendants .
   

(Eléments biographiques donnés par lui même à son fils peu avant sa disparition)


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