Novembre 2009: l'identité nationale








(Propos de Jules Monnerot recueillis par son épouse)







          "Etre français , c'est quelque chose de très particulier. Il y a un sentiment français. La France se fait par l'histoire. On est français quand on se sent comptable de l'histoire de France. Le sentiment allemand est primitif. C'est le sentiment d'une communauté, le Volk… Les Français avaient beaucoup frappé les autres. Dans la mémoire des Arabes, les croisés, c'étaient toujours les Francs (Gesta Dei per Francos). Toute l'action organisée pour détruire la transmission de l'histoire, de la tradition, de tout, de la  culture, çà finit par détruire le sentiment français, les gens ne savent plus qui ils sont, et comme il ne s'agit pas d'un simple lien animal…"
(17 Décembre 1985)

          "La France est un pays qui n'existe que par des causes psychologiques, qui n'existe que par  la volonté des rois et par les sentiments du peuple. C'est pour cela que l'école c'est si important, parce que si on laisse se défaire ces comportements mentaux la France peut se défaire très facilement, parce que ces comportements sont quand même transmis. Notre inconscience de ces choses-là serait le meilleur soutien de ceux qui sont contre nous. C'est pour çà que mon texte est si important (1). Je dis que le conformisme gagne quand on le rend inconscient. Il faut le rendre conscient et c'est ce que je fais… Je dis aux gens que leur mentalité est truquée. Il faut commencer par le commencement. Il faut que les gens le comprennent, le traduisent… On ne  peut pas combattre un adversaire sans l'avoir reconnu, une maladie non plus. C'est pour çà que les gens de bonne volonté, ils combattent et puis ils perdent… Ce n'est même pas une révolution culturelle qu'il faut, c'est une révolution linguistique." 
(5 Novembre, 1985)

(1) Il s'agissait du texte d'une conférence faite au Club de l'Horloge, intitulée "Du Pouvoir intellectuel de la gauche - Vivisection d'un conformisme", et publiée en 1987 dans "Désintox, Au secours de la France décérébrée", aux Editions Albatros.


"En France c'est la noblesse qui a éduqué la nation, et elle ne l'a pas mal fait. On est en train de défaire çà. Ce n'est pas la bourgeoisie. L'honneur, la parole donnée, le courage, etc… Notre littérature classique est le conservatoire de ces valeurs ("Adsum qui feci"). C'était notre formation. La tentative du "drame bourgeois" : tout le monde a rigolé. La bourgeoisie ne pouvait entrer dans la tragédie. Eugénie ou la mère coupable : grand éclat de rire. Il y a chez nous , sans que nous le sachions, la persistance de certaines valeurs qui demeurent à l'état de mythes"…
(25 Mars, 1995)


"On ne comprend une culture étrangère que si on en a une à soi. On voit l'idiotie du multiculturel qui est tout simplement une impossibilité. Nous ne pouvons comprendre les cultures que parce qu'on nous en a donné une. Cela détruit toutes leurs histoires multiculturelles. La culture çà ne se reçoit pas, çà procède d'une action de soi sur soi. On n'attrape pas la culture en allant dans une maison [de la culture] !"
(28 Juin 1986)


Sur le même sujet de l'identité française, v. dans nos textes en ligne :

Racisme et Identité Nationale, et Désintox, au secours de la France décérébrée













 

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