MISES AU POINT - RECTIFICATIONS - COMPLEMENTS Dans La même revue
publie "Les livres qui ont fait date entre 1968 et 2008", et prévient
que le choix en est "nécessairement subjectif", nous n'avons donc pas
d'argument à faire valoir pour déplorer que
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Relevé dans "Rivarol" du 19 février 2010 ces quelques lignes de
Jean-Paul Angelleli, dans son compte-rendu du Colloque sur la Subversion
qui s'est déroulé en 2008 à l'Université Verlaine de Metz et dont les
actes viennent d'être publiés : " On y retrouvera de nombreuses connaissances… Le premier à
utiliser, dès les années 50, le terme de subversion est Jules Monnerot
qui l'appliqua au communisme,"islam du XXe siècle". Mais en 1980,
le grand sociologue voit dans l'islamisme la nouvelle subversion
progressant grâce à "une invasion pacifique que nous conceptualisons
sous le nom impropre d'immigration et qui assure au terrorisme une
logistique, un soutien, un vivier, un asile" [1]. Bien vu
mais l'auteur de la communication, Romain Ducoulombier, témoigne d'une
attitude ambigüe à l'égard de Monnerot auquel il reproche ses "postures
extrêmes" et son "dogmatisme". Monnerot, on le sait, n'a
jamais été persona grata dans l'Université qu'il voulait "démarxiser".
Celui qui en traite ici était, paraît-il, fort admirateur de Monnerot
il y a quelques années. On comprend qu'il prenne maintenant quelques
précautions." [1] Jules Monnerot, "Le nouvel art de vaincre", Défense, Revue de
l'Union des Associations d'auditeurs de l'Institut des Hautes Etudes de
Défense Nationale, n° 45, octobre 1987.
______________________ Au dossier des "nouveaux philosophes", dont
traitent deux livres (1) d'universitaires parus en 2010, voici un complément
d'information (c'est Monnerot qui parle) : "Tout de suite après la parution de Sociologie de la Révolution, j'ai
vu Clavel à qui j'avais envoyé le livre. Il m'avait téléphoné. On s'est
vus dans un café près de Saint-Sulpice. Il m'a dit : "C'est formidable Sociologie de la Révolution,
mais venant de vous çà ne peut avoir aucun effet. Nous allons reprendre
tout çà, et là, çà va marcher. On va vous piller". Par la suite, j'ai
vu dans Le Nouvel Obs que Glucksmann avait dit cette chose
remarquable que chez Marx l'économie était anglaise, la philosophie
allemande, et le prolétariat français. Très exactement les termes de Sociologie de la Révolution.
(2) J'ai alors compris ce que voulait dire le mot "nous". Ce
qu'il est convenu d'appeler les "nouveaux philosophes" ont vécu
de Sociologie de la Révolution,
mais je ne pense pas que j'aie l'exclusivité des choses sur lesquelles
ils ont vécu. Ils ont dû piller à droite et à gauche et ont donné une
leçon magistrale de succès médiatique".(3) Notes: 1 - Daniel Salvatore Schiffer, Critique de la déraison pure, la faillite intellectuelle des "nouveaux philosophes" et de leurs épigones", François Bourin Editeur, Paris, 2010, et Yves Charles Zarka, La destitution des intellectuels, P.U.F., Paris, 2010. Rappelons que Monnerot a publié en 1970 un livre intitulé La France intellectuelle (éditeur Raymond Bourgine) que ces deux auteurs semblent ignorer. Signalons aussi, entre autres, dans Désintox (Albatros, 1987, pp 83-85), le paragraphe intitulé :"Intellectuels", "Elite intellectuelle" : ne pas confondre". 2 - pages 62 et 339 ( Fayard 1969) 3 - Propos inédits (18 mars 1988)
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